CHARLES PENNEQUIN « COMPRENDRE LA VIE »ou petit séminaire de la chose parlée. workshop de poésie action par le texte et le son dans les trous de la ville. les 3 et 4 janvier 2012 – ESA des Pyrénées –Pau sur une proposition de Corinne Melin, professeure à l’ESAP
Il faut se balader, il faut être captif, il faut se promener et être dans la captation. La parole nous enlève ; Les sons forment l’air. Le poème peut se nourrir, se charger d’air. Nous attrapons les choses dans l’air parlé. Il faut tirer là le son. Le son est bon à tirer dans les villes. Ce son de comment ça pense ou aurait pu penser et tirer ça vers le chant.
Tout geste artistique peut provoquer une réaction saine. Toute la négativité d’un monde peut se concentrer en poèmes. Tous les poèmes révèlent une époque. Le style, c’est dire comment je vis à travers les corps et les pensées d’une époque. Comment l’époque peut vivre. Nous sommes remplis de cadavres. Les doigts ne sont pas vraiment nos doigts et ne sont pas dans nos mains. Les mains sont aussi des bouchons, les bouchons sont entrés parce que la jeunesse fut ouverte. Il faut faire prendre l’air à la pensée et ne pas prendre la vie pour un bouchon. Il faut quitter la physique, en s’appropriant tous les corps, corps de paroles et de sons, les univers dans lesquels on nous fait marner, pour ensuite tout ressortir, pour que ça sorte un bon coup des cervelles de l’époque.
Pour comprendre la vie, cette fois-ci nous irons en ville. Nous écouterons, nous enregistrerons, nous traduirons. Il faudra témoigner de tout ce qui nous est nécessaire en affirmant la matérialité de la pensée. Il faudra que ça parle de ce qui nous entrave. Entravement à la création (car un artiste est sans doute celui qui fait tomber sur lui les « colères errantes de l’époque », comme disait Artaud), entravement au politique, entravement à la parole, entravement à la pensée et entravement à l’amour.
Nous lirons des poèmes au marché, nous organiserons des performances sonores à différents endroits de la ville, nous intervertirons les sons des supermarchés et des cimetières, nous interrogerons les passants, nous récolterons des phrases à deux balles, nous piquerons des paroles, des réflexions, pour en faire des poèmes. De tout ces matériaux, nous produirons sans perdre de vue la volonté de « comprendre la vie ». Ce stage de 2 petits jours, étant donné qu’il réclame du temps et un travail autant individuel qu’en groupe, exige une présence assidue de tous ceux qui veulent y participer.
Pour voir une vidéo de nos actions dans la ville de Pau avec Charles Pennequin : http://vimeo.com/50831891
Charles Pennequin est né le 15 novembre 1965
à Cambrai, dans le Nord de la France.
A l’heure actuelle, il cherche à comprendre la vie.
Charles Pennequin écrit un livre pour ça.
Si au bout du livre on n’a rien compris,
alors il faudra laisser tomber le livre par terre.
Peut-être même le livre tombera par terre avant.
Peut-être il n’y a rien à comprendre, pas une ligne.
Ne lisez pas les lignes pour comprendre la vie.
La vôtre de vie,
ou la mienne.
Souvent on dit ça.
On dit : J’ai la vie mienne.
Et je comprends rien.
Charles Pennequin écrit un livre
qui aide à rien comprendre au vivant.
Charles Pennequin est vivant.
Absolument vivant.
C’est-à-dire dans la merde.
Publication dans de nombreuses revues. Performances et concerts dans la France entière et un petit peu à côté. Vidéos à l’arrache. Ecriture dans les blogs. Dessins sans regarder. Improvisations au dictaphone, au microphone, dans sa voiture, dans certains TGV. Quelques cris le long des deux voies. Petites chansons dans les carnets. Poèmes délabrés en public. Ecriture sur les murs. Charles Pennequin écrit depuis qu’il est né.
Publications :
Alain Véron, le temps d’un assassin, édition personnelle, 1995. Le Père ce matin , éditions Carte Blanche, en 1997.
Ça va Chauffer, éditions Derrière la Salle de Bain, 1998. Moins ça va, plus ça vient , Jardin Ouvrier, 1999.
Facial, Editions Facial, 1999.
Dedans, Al Dante, novembre 1999.
Patate, éditions le jour, Pascal Doury, 2000. CD 1 jour, Editions Le Jour, 2000.
1 jour, derrière la salle de bain, 2001.
Bobines, CD de poèmes, Croix des Landes, La Bazoge (72), 2001
Lettre à J.S, Al Dante, 2001.
Ecrans, Editions Voix/Richard Meïer, Collection vents contraires, 2002.
Secret2, avec Antoine Dufeu, Merh, 2002. Bibi, P.O.L, 2002.
Bine, Editions Ikko/Le corridor, 2003.
Bibine, Editions de l’Attente à Bordeaux, 2003.
Merci de votre visite, dessins de Charles Pennequin, Editions Mix à Paris.
Je me jette (avec le DVD intitulé jemejette), Al Dante 2004.
Mon Binôme, P.O.L, 2004. Entravés, Instant T hors série, le Triangle 2006.
Aoum & miam, Dernier télégramme, 2006. Les doigts, Ragage éditeur, 2006.
Lambiner, Dernier Télégramme, janvier 2007.
T’es foutu charles pennequin, DVD, La plate forme Dunkerque, 2007
La ville est un trou, P.O.L, 2007.
Moins ça va, plus ça vient, réédition par le Dernier Télégramme, 2008.
Poèmes à mes petites putains, l’Ane qui Butine, 2008.
Tué mon amour, CD avec Jean-François Pauvros, 2008.
Pas de tombeau pour Mesrine, Al Dante, 2008.
Tromaganda, le Dernier Cri, 2008.
Expositions de dessins et vidéos de Charles Pennequin
2004 : Galerie Jean-François Meyer à Marseille
2005 : Galerie du Triangle, Rennes.
2006 : La Cerisaie à Lectoure, 22 juillet 2006.
2006 : Librairie Solstice, Lille, avec Cécile Richard.
2008 : Al Dante, Limoges, avec Cécile Richard
2009 : Librairie « la mauvaise réputation », à Bordeaux, avec Cécile Richard.
Blogs et sites :
http://pennequin.rstin.com/
http://www.vefblog.net/charlespennequin/
VOIR également « myspace »