Fabien Zocco, dans le cadre de la résidence au B.O. à Pau, conçoit la pièce « Spider and I » ; une forme arachnide connectée à l’artiste.
Les mouvements de l’arachnide sont impulsés par les niveaux de stress de l’artiste. Il porte au poignet une montre qui les enregistre et les envoie via internet à la machine contrôlant l’objet métallique articulé. Des niveaux de stress récurrents à l’artiste ayant été pré enregistrés sous forme de séquences. A distance, l’artiste est bien la source du mouvement de la machine.
Ce couplage homme-machine s’appuie bien sur les divers objets connectés à nos rythmes physiologiques (montres, GPS de rando, etc) qui se développent aujourd’hui. Cependant, son usage n’est pas que le simple produit d’une relation de cause à effet. Il est aussi le produit d’une relation poétique.
« Spider and I » pourrait s’inscrire dans le genre traditionnel de l’autoportrait ; la machine animée est bien une représentation de l’artiste. Le mouvement de l’arachnide (faits de composants électroniques) transcrit ses propres rythmes physiques, tenus jusqu’alors en grande partie invisibles.
