J’ai mis en place cette JE avec Sabine Forero (UPPA) et Aleksandra Lypaczewska, coordinatrice de l’international (ESAP).
Elle a pour objet de présenter quelques aspects de la production artistique actuelle dans les pays de l’Est après la chute du mur de Berlin. À une période placée sous les impératifs du réalisme socialiste a succédé, à partir des années 70, un temps de libération, d’émancipation et de recherche d’une identité artistique. La production des années 1980 et 90 conserve la trace des traumatismes du régime communiste totalitaire : les œuvres questionnent bien souvent les réalités politiques, sociales et culturelles. Aujourd’hui, alors que règne l’économie de marché, ce sont de nouvelles inégalités, dominations et violences qui s’exercent sur la création artistique.
Au travers de trois éclairages, il s’agira, sans souci d’exhaustivité, de relever des traits et tendances susceptibles de nous donner des indications sur l’actualité et le devenir de la vie artistique dans les pays de l’Est.
Alice Cazaux – « artistes russes et figures du pouvoir / l’actionnisme est-il soluble dans l’art contemporain ? »
Cette réflexion entend faire un lien entre des événements majeurs pour l’histoire contemporaine de l’art russe, et qui dessinent le rapport entretenu par certains artistes avec les figures du pouvoir – ou des pouvoirs : doxa culturelle, politique, économique. Seront notamment convoquées les œuvres d’Oleg Kulik, Alexander Brener, Vlad Monroe, et des collectifs Blue Noses, Voïna ou Pussy Riot et enfin de Petr Pavlenski. Ces cas d’étude reflètent le déploiement de modes de monstration alternatifs, qui bien souvent impliquent le corps des artistes dans une pratique performative et la recherche d’une réaction vive du public.
Alice Cazaux est docteure, agrégée d’arts plastiques, Chercheuse associée – CLARE (EA 4593), Chargée d’enseignements, université Bordeaux-Montaigne.
Lukasz Bialkowski – « Les tendances de l’art dans les pays de l’Est après 1989 »
Dans cette conférence, nous aborderons les tendances artistiques ayant dominé l’Europe de l’Est après la chute du communisme. Un focus sera porté sur la situation de l’art polonais, en tenant compte de deux questions: quelle a été l’approche des artistes envers le marché de l’art et comment les artistes ont défini leur rôle dans les nouvelles conditions politiques et économiques. On débutera à partir de l’art socialement engagé qui a dominé la scène artistique polonaise dans les années 90, puis on examinera le retour de la peinture au cours de la décennie suivante pour terminer par un développement rapide sur les musées et centres d’art ayant influencé la scène artistique polonaise depuis 2010.
Lukasz Bialkowski docteur en philosophie et chargé d’enseignement au Département de théorie de l’art et de l’éducation artistique à l’Université Pédagogique de Cracovie. M. Bialkowski – actuellement en France en raison de ses recherches universitaires.
Ramzan Dzeitov – « Perdu dans la forêt », installation 2017
L’installation « perdu dans la forêt » représente la différence entre l’art conceptuel de l’Europe occidentale et celui de l’Europe orientale. Elle interroge la perception d’un objet esthétique ainsi que la manière dont nous considérons le processus de l’Art lui-même. Elle convoque un champ référentiel précis : Marcin Pawlowski – Halina Cader-Pawlowska – Anrzej Pawlowski qui sera discuté lors de cette conférence.
Ramzan Dzeitov est étudiant en 5è année, option art, ESA des Pyrénées, site de Tarbes