J’ai conduit des étudiant(e)s à un atelier de la danseuse chorégraphe Anne Collod le vendredi 13 février 2015, organisé par espaces pluriels, LA scène des arts vivants de Pau.
Anne Collod, pendant l’atelier


Nous sommes partis du spectacle vu la veille « Le parlement des invisibles (la Danse Macabre) ».
« Quelles relations entretenons-nous avec les morts ?
De quelle façon les disparus – êtres et œuvres – nous mettent-ils en mouvement ?
Comment nous soutiennent-ils ou nous ébranlent-ils au sein de nos pratiques?
Qui est le mort, qui est le vivant ? Qui entraine l’autre ? Qui manipule qui ?
Le Parlement des invisibles est une danse macabre contemporaine qui met en scène un dialogue dansé entre les vivants et les morts. Tantôt procession, carnaval, farandole, poursuite, enlèvement, transe, possession, il s’appuie sur la dimension collective et sociale des danses macabres et sur leurs charges festive et satirique. Il convoque la désarticulation des normes, le documentaire et l’action, le politique et le fantastique… » Extrait du dossier de presse, espaces pluriels, Pau.

Nous avons questionné la présence des morts parmi les vivants, les gestes des danseurs macabres ; représentés sous la forme de squelette, ils apparaissent souvent désarticulés ou adoptant des poses non conventionnelles. Nous avons aussi parcouru la partition initiale, celle du chorégraphe danseur allemand Sigurd Leeder ; il a chorégraphié « la Danse Macabre pour 18 danseurs en 1935, sur la version pour deux pianos de la musique homonyme de Camille Saint Saëns ». Anne Collod s’est appuyé sur cette partition pour chorégraphier « Le parlement des invisibles ».
La question de la réactivation des gestes dansés n’est pas nouvelle dans l’oeuvre d’Anne Collod. Elle a réactivé les gestes notamment d’une œuvre de Anna Halprin « Parades and Changes » 1967. Voir le livre « réactivations du geste » sous la dir. de Judith Abensour dans lequel Anne Collod s’entretient sur la réactivation de « Parades and Changes »…


Pour l’atelier :
Par deux et à tour de rôle ; l’un était passif et l’autre actif. Le passif était allongé, complètement relâché et manipulé par l’actif. Puis, plusieurs actifs ont aidé un passif à se mettre debout et à tenter d’évoluer, encore engourdi, dans l’espace. Une fois devenus tous des actifs, nous avons dansé quelques pas de la Danse Macabre sur des rythmes différents, conduit par Anne Collod.


 

Ce diaporama nécessite JavaScript.